PROLOGUE.
MOB attend dans sa rue.
MOB prend peu à peu conscience qu’il est regardé.
MOB parle.
MOB :
Tu crois peut-être que j’ai la peur parce que tu me regardes avec tes
yeux de folie immense ? Tu me fais pas peur du tout et je t’assassine
le cœur si tu continues.
T’y crois à la folie immense ?
Moi j’y crois pas que dalle alors. Va voir ta mère, elle est comment ta
mère, ça doit être joli si elle te ressemble, un pou ouais. T’es un
gros enfant fou multiple, regarde-toi, tu peux plus avancer, t’es
avachi là, plein de limonade ou quoi, t’es un gros bateau pneumatique
enlisé dans le sable de la plage.
Moi je crois pas à la plage, t’y crois toi ?
13
T’es la pauv’ baleine échouée à ta mère, oh la pauv’ baleine échouée à
sa mère que je vais piquer avec la super épingle que ça va faire splash
tout à l’heure.
Me regarde plus, je te dis, je suis un héritier, moi, insulte pas ma
mère alors. Moi ma mère elle est aventurière professionnelle monsieur
madame, eh ouais, elle s’est fait refaire le nombril en Thaïlande,
là-bas y sont champions pour les nombrils, je le lui avais tout
défoncé, allez, j’étais sorti comme ça la fusée Super Grande Vitesse,
oh m’man m’man oh, insulte pas ma mère ou je te fourre le cœur avec
mille poignards.
T’y crois, toi, aux poignards ?
Moi j’y crois pas même si je crie pendant que je dors quand je les vois
me tomber dessus depuis la lune ennemie à l’attaque, moi ma mère elle a
des cheveux spéciaux qui font de la lumière et un diamant dans le
nombril qu’ils ont trouvé au fond du plus grand fleuve de l’Asie. Elle
a un nom à pas faire pitié comme le tien, je te le dirai pas, t’es trop
lâche, je te parle plus.
Rien.
Me regarde pas comme de la viande ! Eh moi eh, je suis pas du tout à toi, moi ma mère t'essaies pas
14