La Centrale


Appartement. La mère la fille. Le garçon rentre.

MÈRE :
Te voilà.
GARÇON :
Oui.
FILLE :
Où tu étais?
MÈRE :
Il y a une lettre.
FILLE :
Où tu étais?
MÈRE :
Arrête-toi. Lis.
FILLE :
Mais il est tard où tu étais?
MÈRE :
Arrête. Lis.
FILLE :
Lis!
La mère la gifle. La fille retient ses sanglots. Le garçon lit la lettre.
LE GARÇON :
« Le pont est bientôt fini. C’est un pont suspendu. Pour la voie ferrée. Il reste que ça. Alors on est pas beaucoup de gars. Ceux qui ont fait le pont sont partis. On se marre derrière eux que ça tient pas la secousse. Car il y a un ravin et on voit pas le fond. Il tient. Mais il y a un gars qui a vomi. On s’est marré car on voit pas le fond. Le vomi a disparu
La Centrale


dans le noir. Il y a des gars qui se connaissent d’autres chantiers. On se lève avant le jour à cause de la chaleur. Sinon on est mou et on a pas de force. Après on a une pause et le soir aussi on est au pont quand le jour retombe. Il y a des gars qui sont venus installer des lumières très fortes pour qu’on travaille la nuit. Ils disent que c’est comme les projos pour les matchs. J’espère que vous travaillez bien à l’école et que vous vous faites pas remarquer. Faites ce qu’on vous demande. Papa.»

MÈRE :
Au lit. Mange et au lit.

Noir.








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